Troublantes apparences

les 9 et 10 décembre 2016,

Dans les vitrines du quartier Europe, Reims

 

Quand l’accès au spectacle n’est pas une évidence pour tous, il s’agit alors d’amener le spectacle au spectateur. La marionnette dans la multitude de ses techniques, de ses esthétiques, et de par son succès auprès de tous les publics s’engage dans cette rencontre grâce à de petites formes. Ces dernière s’approprient des endroits où elles ne sont pas attendues : des vitrines de commerces, en ville ou dans des galeries.

Ce sont des places de forte activités, où les populations se retrouvent, circulent, passent, flânent. Les spectacles s’installent sur leur passage pour déplacer, transcender leur perception de ces lieux quotidiens que sont les magasins, les salons auxquels ils sont habitués.

Dans les vitrines des commerces, les regards de mannequins séducteurs nous guettent invariablement. Mais il est plus rare que ces regards s’animent et s’accompagnent du geste pour nous proposer de partager un moment tout de poésie.

Troublantes apparences, répertoire constitué à ce jour de huit courts spectacles au cœur de la ville dans les vitrines de vos commerces, est une invitation à un lèche-vitrine qui promet d’être généreux et gratuit. Un défi nouveau lancé à des marionnettistes qui ne fait que confirmer leur immense créativité !

Spectacles appartenant au répertoire du projet « Troublantes Apparences », formes courtes en vitrines créées à l’initiative du Mouffetard; Théâtre des arts de la marionnette et en partenariat avec l’association Latitude Marionnette.

Naïades

compagnie Agitez le bestiaire

Au commencement était l’espace, la page blanche, le vide, le silence peut-être. Un mouvement, frémissement nouveau. Une apparition, puis des traces, des empreintes, des signes laissés derrière soi. La vie est là : des petites « naïades » surgissent, nymphes des sources et des fontaines. Elles jaillissent et habitent de leur féminité aquatique la vitre blanche.

Leurs mouvements glissants laissent derrière elles les traces de leur corps et construisent un tableau d’empreintes et de transparence.

Cette forme de quinze minutes se situe à la lisière de la peinture et du théâtre de marionnettes ; elle se joue sur une vitrine, de deux mètres sur deux, recouverte de blanc de Meudon (pigment blanc). L’espace vierge s’habille de traces, d’empreintes, de mouvements laissés par les petites « femmes éponges », figurines sculptées dans de la mousse à matelas. La matière de ces sculptures permet aux manipulatrices de les utiliser à la fois comme outil de peinture et comme marionnettes.

Formée au mime corporel, Gwénaël Le Boulluec suit de 1987 à 1990 l’enseignement de l’École nationale supérieure des arts de la marionnette de Charleville-Mézières. Elle est interprète au sein de compagnies de théâtre et de marionnettes. Directrice artistique de la cie Agitez Le Bestiaire, elle y conçoit des spectacles où l’objet, la matière et l’espace sont à la source de l’écriture théâtrale.

Équipe

Mise en scène : Gwénaël Le Boulluec

Avec : Alejandra Flichman et Gwénaël Le Boulluec

Sur une musique de : Laurent Léger

Co-production : Cie Agitez Le Bestiaire et Le Mouffetard -Théâtre des arts de la marionnette

Le ballet des mains rouges

compagnie Akselere

En parallèle à la création de son tout dernier spectacle Lady Macbeth, la Reine d’Ecosse, Colette Garrigan propose Le Ballet des mains rouges, une courte forme à voir en passant.

Il ne s’agira ni d’un « digest » de la pièce de Shakespeare, ni d’un résumé ou d’un extrait de la création. Une évocation, peut-être, de ce personnage fascinant qu’est Lady Macbeth. Juste quelques minutes pour nous faire entrevoir à travers la manipulation d’objets ce que peut être la manipulation des âmes.

Lady Macbeth, la Reine d’Écosse, c’est avant tout le destin d’une femme, et en filigrane la question (peut-être sans réponse) « qui manipule qui ? »

Dans ces jeux de pouvoirs, dans sa folle ambition, les actes sont toujours plus sanglants et plus effroyables et révèlent au final une femme aux prises avec le désir d’être et d’exister au-delà du commun.

Colette Garrigan, née à Liverpool, fait ses études dans une école d’Arts appliqués dans le Suffolk et est diplômée en scénographie. En 1988, elle commence à travailler au théâtre de la Marionnette à Norwich, en Angleterre, en tant que plasticienne. Elle quitte cependant très vite les coulisses pour le plateau, et entame une carrière de marionnettiste. En 1990, elle entre à l’École nationale supérieure des arts de la Marionnette de Charleville-Mézières et en sort diplômée avec une mention spéciale en 1993. Ses premières expériences se font entre Paris (avec le Nada Théâtre) et le Royaume-Uni (avec Horse and Bamboo Theater Company, Nutmeg Puppet Company et London Bubble Theater Company). En 1997, elle part travailler à l’Île de la Réunion avec le Théâtre des Alberts. C’est là qu’elle fonde la compagnie Akselere en 1999. Elle habite aujourd’hui en Normandie, où la compagnie Akselere est installée depuis 2007.

Équipe

De Colette Garrigan

Avec Laura Muller

Castelet Sylvain Diamand

Création lumières Olivier Bourguignon

Univers sonore Antoine Quoniam

Régie son Pierre Blin

Co-production : Production : Festival M.A.R.T.O., avec le soutien du Conseil départemental des Hauts-de-Seine

Tout doit disparaître

compagnie Succursale 101

Dans un très petit intérieur est assis un grand-père parfait.

C’est le grand-père idéal avec ses lunettes, sa pipe et ses charentaises. Assis dans son vieux fauteuil en cuir, il attend. Patiemment. Espérant.

Dans son petit salon, tout à l’étroit, collé contre la vitre, il tente de montrer ce qu’il sait faire. Il espère. Il attend. Il ouvre une boîte en bois, en sort des objets, raconte une histoire.

Peut-être éveillera-t-il la curiosité ?

La compagnie Succursale 101, est fondée à Reims en 2006 par Angélique Friant, comédienne marionnettiste. La dramaturgie, élément vertébral du spectacle vivant, s’impose immédiatement comme vecteur du travail de recherche de la compagnie. Autour de cet axe, tout matériau nécessaire à la représentation peut être engagé dans la création sans souci de code théâtral, sinon celui que suscite le propos initial. C’est dans cet esprit que la compagnie Succursale 101 explore les disciplines qui composent actuellement la scène contemporaine et mêle, avec le souci aigu de créer une dramaturgie forte, des domaines artistiques tels que le théâtre, la marionnette, le masque, la danse, la musique, la vidéo, le cirque, la magie nouvelle,… À partir de ces matériaux, les spectacles de la compagnie se construisent comme des mécaniques dramaturgiques fortes, vecteurs d’univers composites et visuels étonnants.

Équipe

Conception et mise en scène : Angélique Friant

Collaboration artistique : David Girondin Moab

Interprète : Quentin Gibelin

Régisseur général : Nicolas Poix

Co-production : Succursale 101 et La coopérative De rue De cirque, L’Espace Jéliote – scène conventionnée du Piémont Oloronais, L’Hectare – scène conventionnée de Vendôme, Le Mouffetard – Théâtre des arts de la marionnette, Le Théâtre de l’Agora – scène nationale d’Evry et de l’Essonne, Le Théâtre Jean Arp – scène conventionnée de Clamart, Le TJP – centre dramatique national d’Alsace-Strasbourg, Le Théâtre Le Passage – scène conventionnée de Fécamp.