Erika Faria De Oliveira / Projet D
Je suis fascinée par le paradoxe du contrôle : plus on a envie de contrôler, plus on s’approche d’une perte de contrôle. Comme lorsque l’on tient trop fort une assiette en faisant la vaisselle, elle glisse, elle tombe, elle se casse.
C’est la métaphore même de la marionnette : si on la tient trop fort, elle ne vit pas. Il faut la soutenir et lui laisser la place de vivre pour qu’elle nous étonne, pour qu’elle se rebelle.
C’est la métaphore même de l’enfant.
Envie de transformer le récit personnel d’une enfance vécue en Afrique du Sud, un pays violent, donc sécurisé (ou sécurisé donc violent ?), en récit scénique d’une dictature familiale.
Envie de me laisser inspirer par mes souvenirs d’une ambiance de peur constante, de menace et d’une présence parentale omnipotente.
Envie de partager comment j’ai trouvé ma porte au fond de mon jardin et comment la curiosité l’a poussé et m’a dévoilé le monde extérieur.
Voilà les thèmes qui animent mon travail et autour desquels je construirai « Hors contrôle », mon prochain solo.
Erika Faria De Oliveira
Synopsis
Maria das Dores, est éduquée, préparée et jalousement gardée sous contrôle par son père et sa grand-mère pour en faire une jeune femme parfaite. Une jolie poupée qu’on pourra ranger entre les rangs d’ours en peluche.
Sur scène
Le public est accueilli dans l’espace intime d’une femme.
Assise à sa coiffeuse rétro, elle finit de se préparer. Derrière la coiffeuse on aperçoit une cabine / un castelet noir. Elle se lève, entre dans le noir et bascule d’un espace réel à un espace imaginaire.